EDIT du 12/06 : L’Étape du Tour a été avancée de 24h et se déroulera le 6 Juillet 2024.
Annoncé en même temps que le parcours des Tours de France masculins et féminin 2024 en octobre dernier, le tracé de la 32ème édition de l’Étape du Tour est désormais connu : direction les Alpes du Sud ! Celle-ci aura lieu le 7 juillet 2024 sur la 20ème étape du Tour de France entre Nice et le Col de la Couillole. L’équipe PÉDALEUR s’est rendue sur place afin d’effectuer le parcours et de vous donner tous les détails sur ce qui vous attend ! Découvrez sans plus attendre notre reconnaissance du parcours de l’Étape du Tour de France 2024.
Reconnaissance du parcours de l’Étape du Tour 2024
Vendredi 17 mai, Nice. Il est 7h du matin lorsque nous nous apprêtons à quitter la côte et la promenade des Anglais en direction de l’arrière-pays niçois. Notre petite équipe est prête pour reconnaître le parcours de l’Étape du Tour 2024 entre Nice et le Col de la Couillole.
Le soleil brille déjà sur Nissa la Bella, signe d’une journée où les mollets vont chauffer. En effet le programme s’annonce copieux : 138 kilomètres, par delà 4 cols. Au programme de la journée les cols de : Braus, Turini, La Colmiane, La Couillole. Soit un dénivelé positif total cumulé de 4600 mètres.
Profil de l’Étape du Tour de France 2024 – Source : L’étape du Tour de France
Sur le papier, il ne s’agit pas de cols de “haute-montagne”. Il est vrai qu’aucune des quatres ascensions ne franchit la barre “symbolique” des 2000 mètres d’altitude. Et pourtant, avec un départ donné au niveau de la mer (quasiment à altitude 0), il faudrait être fou pour prendre à la légère le parcours qui nous attend et qui nous mènera jusqu’à l’arrivée située 1678 mètres plus haut.
C’est la première fois que je roule sur ces routes de l’arrière pays Niçois. Et c’est donc les poches bien remplies de ravitaillement que je prends la route pour cette reconnaissance du parcours de l’Étape du Tour 2024 en direction des montagnes où on aperçoit encore les sommets enneigés.
Nice – Col de la Couillole : c’est parti pour 138 kms !
Le départ de l’étape du Tour 2024 sera donné en plein coeur de Nice au niveau de la Place Masséna. C’est d’ailleurs ici que sera dressé le village départ. Vous pourrez également retrouver notre équipe PÉDALEUR et retirer votre dossard du 4 au 6 juillet.
Au départ de Nice pour effectuer la reconnaissance intégrale du parcours de l’Étape du Tour 2024 – © Louis Mollard Medias
La sortie de la ville en direction de la Trinité se fait par de larges boulevards. Mais comme pour tout départ en agglomération, entre l’excitation du départ et l’impressionnant peloton autour de vous, il faudra être vigilant avec le mobilier urbain et les changements de direction afin d’éviter tout incident qui pourrait venir ruiner votre Étape d’entrée. Le chemin est long et vous aurez largement le temps de vous dépenser dans les cols de la journée.
De notre côté, si la circulation automobile en ville est dense ce vendredi matin, le 7 juillet prochain, la chaussée vous sera entièrement réservée. Vous aurez alors le privilège de rouler dans les mêmes conditions que les professionnels du Tour de France. Nous prenons donc la route en direction du Nord-Est en remontant le Paillon par sa rive gauche. Les 15 premiers kilomètres en léger faux-plat montant offrent un terrain idéal pour s’échauffer.
Direction l’arrière pays Niçois et les premières pentes
C’est au KM 15 que les premières pentes apparaissent. La route tourne en direction de Blaussac et se cabre légèrement sur 4 kilomètres. Celle-ci comporte quelques passages étroits pour aller franchir le premier col (non-répertorié) de la journée, le col de Nice (414 mètres).
S’ensuit une descente courte et rapide pour traverser l’Escarène où il faudra être vigilant. En effet le peloton sera encore compact et quelques séparateurs de voies sont présents sur la chaussée. Nous nous retrouvons alors directement au pied du Col de Braus qui présente un profil de 10 km à 6,6% de pente moyenne. Sur toute la montée, la route est large et le revêtement de la chaussée parfait. En nous élevant, on peut apercevoir derrière nous les beaux reflets bleus de le Mer Méditerranée. La montée est agréable quoique assez irrégulière et présente tout de même quelques portions de récupération.
Les Lacets du Col de Braus – © Louis Mollard Medias
Le plus beau passage de l’étape se situe peut-être bien ici, à environ 3 kilomètres du sommet. Un superbe enchaînement d’épingles très serrées se présente. Une courte portion qui taquine les 15% s’ensuit. Puis nous arrivons déjà au sommet où la route redevient plus roulante sur le dernier kilomètre. Une montée où il faudra penser à jouer du braquet, bien tourner les jambes et se préserver pour la suite.
Le temps de manger une barre énergétique et on file directement dans la première “vraie” descente de la journée. La descente du col de Braus est longue d’une dizaine de kilomètres. Si la route est large, attention : elle comporte tout de même quelques virages fermés qui peuvent s’avérer piégeux à haute vitesse.
Col de Turini : l’art de savoir grimper et descendre !
Grimpée du Col de Turini – © Louis Mollard Medias
À peine arrivé à Sospel, la route tourne à gauche et nous prenons directement la direction du Col de Turini. Si les premiers kilomètres sont relativement “faciles”, il ne s’agit pas d’une portion plate. Il faut pédaler pendant 4 kilomètres avant d’aborder réellement le pied de la 2ème ascension répertoriée du jour au KM 45.
Long de 20,7 kilomètres et affichant un dénivelé positif de 1200 mètres, soit une pente moyenne de 5,7%, le Col de Turini se présente comme la plus longue ascension de la journée.
La première partie, longue de 10 kilomètres jusqu’à Moulinet ne présente aucune difficulté particulière. La pente est régulière, toujours autour de 5-6% de quoi trouver son rythme et adopter la bonne cadence.
La partie finale, elle, s’annonce plus exigeante. Une fois la zone de ravitaillement franchie, la pente devient plus marquée. Cette seconde partie reste agréable car on peut rapidement trouver son rythme, mais on est tout de même toujours sur des pourcentages de 7, 8, voire 9% par endroits. Quelques tunnels et passages ombragés permettent de rester au frais ce qui sera certainement très appréciable début juillet.. La route est très tranquille et on se hisse progressivement jusqu’au sommet à 1607 mètres d’altitude.
Attention à la descente du Col de Turini
Le temps de remplir les bidons avec deux sachets de boisson énergétique que nous plongeons directement dans une longue descente vers la vallée de la Vésubie. Cette fois-ci rien à voir avec la descente du col de Braus. Ici la chaussée est parfois dégradée, la pente abrupte et les courbes piégeuses. Soyez très vigilant dans cette portion car on prend de la vitesse ce qui oblige à des freinages puissants !
Bilan à mi-parcours
Arrivé dans la vallée, il est temps de faire un bilan à mi-parcours. Si les deux premières ascensions se sont révélées relativement “accessibles” malgré leur longueur, on comprend que la difficulté va résider non pas dans des pentes infernales que l’on pourrait trouver dans des cols dits de “haute-montagne”(Cf. Col de Joux Plane l’an dernier), mais plutôt dans le cumul total de dénivelé sur la journée..
À cet instant du parcours, les jambes sont déjà lourdes, et le programme qui nous attend est loin d’être terminé. En analysant les statistiques nous sommes au KM 80 de l’étape. Il reste alors 58 kilomètres mais nous avons seulement parcouru 2200 mètres de dénivelé sur un total prévu de 4600 ! La gestion de votre effort et de votre ravitaillement sera primordiale pour ne pas que votre Étape du Tour vire au calvaire sur sa seconde moitiée.
Direction de la Colmiane (ou Col Saint-Martin)
Nous remontons alors la vallée en direction du Nord et de Saint-Martin de Vésubie. Si cette portion de route longue d’une douzaine de kilomètres n’est pas répertoriée comme comptant dans l’ascension du col de Saint-Martin – La Colmiane, il s’agit tout de même d’une montée à prendre en compte avec une pente moyenne à 4%, mais très irrégulière et qui laissera des traces à coup sûr. Une fois à Saint-Martin il est alors temps de débuter, déjà un peu “émoussé”, le 3ème col de la journée vers La Colmiane. Une partie finale annonçait de 7,5 kilomètres à 7,1% de moyenne.
Saint-Martin de Vésubie depuis le col de la Colmiane – © Louis Mollard Medias
Celle-ci s’avère finalement assez brève. Une nouvelle fois, la route présente un revêtement propre et la pente est régulière. On profite de quelques passages ombragés et vues sur les hauts sommets du Mercantour. Le passage en haut du col sera alors propice à un bon ravitaillement avant d’entamer la partie finale de l’étape du tour 2024.
La descente qui s’ensuit, la dernière de la journée, vers la Vallée de la Tinée est longue de 16 kilomètres. Plus “facile” que la descente du Turini, elle présente quelques épingles dans sa première moitié avant d’être plus rapide sur la seconde partie. Comme à la montée, la route est “propre”. Mais avec la fatigue il faudra tout de même rester bien concentré afin de ne pas commettre d’erreur.
Apothéose au col de la Couillole
Une fois en bas, une épingle à droite et on roule enfin sur la première portion plate de la journée ! Mais seulement pendant quatre petits kilomètres… Il est alors temps de tourner à gauche pour prendre une route étroite et entamer le col de la Couillole : 15,7 kilomètres à 7,1% de moyenne.
Col de la Couillole – © Louis Mollard Medias
ci, la température risque de monter notamment sur la première partie à flanc de falaise avec une exposition Sud. Étrangement, si la pente n’est pas plus élevée que sur les précédentes ascensions, (toujours du 7-8%) avec les kilomètres déjà effectués le début d’ascension est éprouvant. Maintenir le rythme devient un véritable effort. L’ascension n’offre quasiment aucun moment de répit. C’est ici que le mental prend le relais pour continuer d’avancer mètre après mètre jusqu’au sommet.
Un coup d’oeil vers le bas et on se rend compte qu’on surplombe déjà la Vallée de la Tinée, témoin du dénivelé conséquent que l’on est en train de grimper. Le passage à proximité du village perché de Roubion indique l’entrée dans les cinq derniers kilomètres. Il est alors temps de lâcher les dernières forces disponibles. La médaille de finisher n’attend plus que vous !
En conclusion : que ce soit pour “jouer un temps” ou obtenir le statut de “finisher”, aller au bout de cette étape constituera un véritable défi physique pour tous les cyclistes qui prendront le départ.
Belle Étape à tous !
L’étape du Tour 2024 en résumé :
– 138 Kilomètres et 4600 mètres de dénivelé positif
– Départ de Nice, arrivée au sommet du col de la Couillole
– 4 ascensions répertoriées : Braus (1002m), Turini (1607m), Colmiane (1500m), Couillole (1678m)
Retrouvez également notre reconnaissance du parcours de l’Étape du Tour 2024 en vidéo sur notre chaîne Youtube !
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