Dans notre dernier article de blog on vous encouragait à profiter de la fin de saison pour vous lancer de nouveaux défis à vélo et essayer d’autres disciplines. Notre défi à nous c’était de courir la manche finale du Red Hook Crit 2016 à Milan qui se court avec un pignon-fixe.
Pour les non-initiés, un fixe c’est un vélo dans son plus simple appareil : un cadre, un kit cintre-potence-tige de selle, une paire de roues, un pédalier, des pédales, une chaine, une selle et … c’est tout. C’est plus ou moins la même chose qu’un vélo de piste à la différence que la géométrie des cadres est adaptée de façon à ce que le vélo soit très maniable pour passer le plus vite et facilement possible les virages. Bien sûr on roule avec un seul pignon, sans roue libre et sans frein aussi (important de le préciser). Pour s’arrêter on retient le pédalage ou on « skide ».
Red Hook Crit, l’événement à ne pas rater
Partout dans le monde, des courses d’un nouveau genre fleurissent : les courses de « fixe ». Si on ne devait en retenir qu’une ce serait certainement le « RedHook Crit series » avec 4 manches programmées sur l’année dans 4 pays différents. La 1ère manche se coure à New York dans le port de « Red Hook », puis suivent les épreuves de Londres, Barcelone et Milan. Au départ du « Red Hook Crit Milano » on retrouve un peu plus de 300 coureurs venant des quatre coins du mondes (31 pays représentés sur les épreuves hommes et féminines). Sur ces événements les meilleurs « riders » de la planète se retrouvent pour s’affronter sur des circuits urbains, courts, rapides et techniques.
Il faut d’abord passer par les qualifications au temps. Sur les 320 coureurs engagés, seul les 85 meilleurs temps sont directement qualifiés pour la finale. Pour les coureurs classés entre les 86è et 150è places, il y a la course « Last Chance « (qui porte bien son nom!). Cette course offre 10 tickets supplémentaires aux 10 premiers pour accéder à la finale, mais les places sont chères !
Pour ma 1ère participation à une épreuve du Red Hook Crit je ne m’en suis pas trop mal tiré sur les qualifications avec le 100è temps. Tout de même assez loin des spécialistes de la discipline. Il faut avouer que rouler à près de 50km/h sur un tour, sans frein c’était pas gagné d’avance…
J’ai donc pu prendre part à la « Last Chance » sur 16 tours (20km), une sorte de mini-finale. J’ai pu prendre mes repaires et aller me classer à la 7è place synonyme de grande finale. J’ai compris que c’était une belle performance lorsque j’ai vu les autres coureurs du TOP 10 lever les bras et exprimer leur joie.
Qualifié pour la finale du RedHookCrit
À peine le temps de se remettre de ses émotions qu’il faut à nouveau retourner s’échauffer sur les rouleaux. De suite, on sent que pour la finale on change de braquet (au propre comme un figuré, je décide de monter un 49×14 contre 49×15 sur les autres épreuves). L’ambiance est dingue, sur la zone d ‘échauffement on sent la pression monter. Les spectateurs, « les tifosi » sont amassés par millier sur le circuit et notamment dans chaque virage. À 22h la course est lancée, le compte à rebours donne des frissons et c’est juste super d’être là !
Placé en dernière ligne, je sais que ça va être dûr de remonter. D’entrée ça roule à fond puisqu’une prime est distribuée au 1er passage et contrairement à la « Last Chance » je suis en queue de peloton et il faut se battre pour gagner place par place. Je remonte tant bien que mal, mais des coureurs explosent littéralement, ce qui morcelle le peloton en plusieurs cassures. Je n’ai plus l’énergie pour boucher les écarts, de toute façon pas de regrets pour une 1ère participation, je donne tout pour finir à une anecdotique 71è place. Au final, on confirme que c’est un très bel événement vélo que vous devriez aller voir si vous en avez l’occasion, autant côté coureur que spectateur.
A bientôt,
Benjamin