Prenez notre roue et découvrez la Granfondo Stelvio Santini : un challenge épique au paradis des cyclistes, bienvenue à Bormio !
S’il est un lieu mythique et mystique dans l’histoire du cyclisme et plus particulièrement celle du Giro d’Italia, c’est bien certainement du côté de la province de Sondrio en Lombardie qu’il faut aller poser ses pneus. Rien que l’évocation des lieux nous donne des frissons : Mortirolo, Gavia, Stelvio. Des noms qui forgent l’imagination.
Granfondo Stelvio Santini : « Passion, Sweat, Determination »
Une Granfondo, plus communément appelée cyclosportive, « cyclo » en France ou « sportive » en Anglais est une épreuve de masse qui propose aux amateurs de vélo de parcourir une épreuve en ligne à l’image des coureurs professionnels. Nous avons eu la chance de prendre le départ de la GranFondo Stelvio Santini. Une épreuve qui accueille chaque année près de 3500 appassionati de la petite reine venus de toute la planète pour défier les pentes du renommé Passo Stelvio. Avant d’atteindre la ligne d’arrivée placée à 2758 mètres d’altitude, la Cima Coppi* du dernier Giro, il fallait affronter les 125 premiers kilomètres de l’épreuve italienne, et le terrible Passo Mortirolo.
Retour sur une journée épique
L’épreuve italienne propose trois distances (Corto 60km/1950 D+, Medio 138km/3050 D+ ou Longo 151km/4050 D+) avec une arrivée commune pour les 3 parcours en haut du Passo Stelvio. Pour profiter à fond de cette #StelvioExperience, on avait choisi de s’aligner sur le grand parcours.
La particularité de l’épreuve repose sur le fait que seul le temps dans les ascensions est pris en compte, renforçant encore plus le caractère convivial de l’épreuve. Ainsi chacun est classé à sa place, sans avoir besoin de prendre des risques dans les descentes pour suivre ou rattraper un groupe. Aussi, on peut profiter pleinement des pauses sur les ravitaillements sans se soucier du chrono (et croyez-nous on en a bien profité).
On ne se bat pas contre les autres mais contre soi-même et c’est vraiment ça l’esprit cyclosportif !
Notre Granfondo Stelvio Santini
Avec le parcours qui nous attendait et une météo exceptionnelle, la journée s’annonçait exaltante. Malgré un réveil très matinal, l’excitation des coureurs était bien là. Personne ne se faisait prier pour rejoindre son sas où devait être donner le coup de feu du départ à 7h.
Après une 1ère partie de 40km kilomètres en faux-plat descendant avalée à bonne allure et en peloton, la 1ère ascension, « le Teglio » se présente à nous. Une bonne mise en jambes avant la suite avec 7,5 Km d’ascension à 6% de moyenne et des passages abruptes à déjà 16%. La descente suivante s’annonce technique avec de belles courbes avant d’enchainer dans la foulée la courte ascension de la Motta, non chronométrée.
Le pied du Mortirolo via Tovo di Sant’Agata marque la séparation entre les parcours moyens et longs. Bien décidé à ne pas escamoter notre périple, on tourne à droite direction le Passo Mortirolo ! Autant vous le dire : la pente est infâme. 11,5km à 11% de moyenne. Le pourcentage est quasiment tout le temps au dessus des 15%, seuls 2 ou 3 passages de 200 mètres permettent de souffler un peu. Le final est terrible avec 1km500 sur une route bétonnée (car trop pentue pour y poser du goudron !) avec des passages à 25%. Pour tout vous avouer, c’est la 1ère fois de ma vie que je me suis demandé si je n’allais pas être obligé de poser pied à terre (d’ailleurs nombreux sont ceux qui ont du monter à pied..). C’est passé en serrant les dents. Le Mortirolo devient donc (et de loin) ma nouvelle ascension de référence niveau difficulté.
La descente suivante est un vrai plaisir avec de nombreuses épingles, l’idéal pour les amateurs de belles trajectoires. En bas, un nouveau ravito avec de nombreux bénévoles nous attend. Le temps n’est pas pris en compte alors on prend justement le temps de discuter et de bien manger avec tout ce qui nous est proposé (notamment Crostata et Pizza bien sûr 🙂 mais aussi fruits et boissons sucrées / isotoniques fortement appréciés).
Il est temps de repartir pour la fin de l’épreuve. Retour à Bormio par la vallée puis un long et difficile faux plat montant grimpé en groupe et dans la bonne humeur avant d’aller défier le Passo Stelvio.
Le Passo Stelvio, hissez-vous au sommet.
Après les pentes du Mortirolo, les pourcentages semblent beaucoup plus accessibles. Oui mais voilà, au pied du col le compteur affiche déjà près de 130km et il va falloir grimper tout de même pendant 21km avec 7,1% de moyenne pour aller chercher la casquette de finisher ! La montée est époustouflante, une fois la barrière des 2000m d’altitude franchie on se rend pleinement compte de la grandeur des lieux. On en prend plein les yeux, la montagne est belle et on se sent minuscule (cela doit être impressionnant quand les éléments se déchainent). Par chance le jour de l’épreuve la météo était avec nous, pas un nuage et une vue dégagée sur tous les sommets alentours. En plus, le jour de l’événement l’accès aux voitures est complètement fermé sur ce versant du Stelvio, les cyclistes sont rois !
Un dernier ravitaillement salvateur est proposé à 6km du sommet. Il ne reste plus alors qu’à relancer en danseuse dans la partie finale pour atteindre le graal à 2758m d’altitude. Une fois la ligne franchie les souvenirs refont déjà surface. Une journée épique de 6h10 de vélo. Juste Grandiose.
Au sommet, chacun reçoit sa casquette de Finisher par les équipes et la famille Santini qui prennent soin de féliciter l’ensemble des cyclistes. Une immense tente est prête à accueillir tous les coureurs avec les affaires de chacun pour redescendre se reposer et surtout se restaurer.
Le temps de reprendre son souffle, poser pour quelques photos avec la satisfaction personnelle d’avoir accompli un bel « exploit », et il ne reste plus qu’à se laisser glisser vers Bormio où une nouvelle Pasta-Party nous attend pendant la remise des nombreuses récompenses.
En conclusion, si vous êtes à la recherche de votre prochain défi fantastique, si vous aimez la montagne, la bella vita et encore plus que tout le vélo. Nous vous recommandons chaudement Bormio pour prendre le départ de la Granfondo Stelvio Santini.
*La Cima Coppi désigne chaque année le point le plus haut franchi par les coureurs du Giro d’Italia.
Nos conseils et avis Pédaleur :
- On a vraiment apprécié l’implication et la gentillesse des organisateurs et bénévoles aux petits soins pour les coureurs. Bravo à L’Union Sportive Bormiese. Félicitations également aux équipes et à la famille Santini qui en plus d’être partenaire principal de l’épreuve sont sur le terrain tout au long du week-end. Tout cela donne une saveur très familiale à l’organisation.
- Chaque coureur reçoit un « Race-Pack » très bien fourni : bidon, pneu, ruban de cintre, produit énergétique et surtout un superbe maillot Santini.
- Si vous restez plusieurs jours, vous devez absolument allez faire un tour du côté des Lacs Cancano. Perchés à 2000m d’altitude, la route qui y accède (Torri di Fraele) est magnifique et très peu fréquentée. Comptez 30km depuis Bormio, une bonne mise en jambe avant le Granfondo Stelvio Santini.
- À la recherche d’un hébergement cycliste à Bormio ? Nous ne pouvons que vous conseiller l’Hôtel Funivia à deux pas du départ de la course. L’établissement très confortable est tenu par Danielle, cycliste passionné et sa femme. Tout est pensé pour accueillir les cyclistes dans les meilleurs conditions avec notamment un garage avec atelier pour réparer sur place votre vélo. Et en plus on y mange très bien 😉
- Besoin de vous relaxer après la course ? Passez faire un tour au Thermes de Bormio, et surtout ne ratez pas le bassin extérieur avec vue sur les montagnes.
Retrouvez le parcours de la Granfondo Stelvio Santini sur Strava et quelques photos supplémentaires sur Facebook .
Benjamin,